Une définition de l’envie
Qu’est-ce que l’envie ? Par définition, cela viendrait du verbe envier qui signifie désirer ce que quelqu’un d’autre possède, jalouser. Est-ce que cela peut s’appliquer aux animaux ? Voici le débat du jour.
Les animaux sont des êtres au comportement majoritairement procédural, mécanique et instinctif. La majorité de leurs actions est liée à leur instinct de survie, y compris les marques d’affection chez les mammifères, qui contribuent à la stabilisation émotionnelle, au réconfort.
De ce fait, la notion de possession ne peut entrer en ligne de compte, car par définition, la possession ne s’inclue pas dans un contexte de survivance. Bien que de nombreux animaux font preuve de manipulation d’outils (cailloux, branches, etc.), ils travaillent sur le besoin immédiat et ne conservent pas l’outil après usage (redde naturi quae sunt naturis).
Les actes d’appropriation concernent généralement les territoires, et la lutte our devenir le chef est une sélection des gènes les plus robustes pour assurer la descendance la mieux adaptée à l’environnement. L’envie pourrait se caractériser par le besoin de s’approprier l’outil d’un congénaire alors que celui-ci l’utilise. Il faudrait, pour cela, que plusieurs conditions soient réunies :
- l’outil est composé d’éléments rares dans la nature, et tout le monde ne peut l’utiliser en même temps
- l’outil dispose d’un perfectionnement non naturel que peu de membres de la communauté maîtrise
- un système de troc est mis en place dans la communauté, instaurant une valeur d’échange
Pour conclure sur cette petite introduction, je dirai que l’envie est une compensation culturelle liée à un défaut d’affection dans lequel le protagonniste peut trouver un refuge temporaire, jusqu’à ce qu’autre chose comble davantage ce trou. Bref, l’envie est une drogue.