Un deuil pas évident
Le deuil consiste à devoir accepter une nouvelle relation avec une personne, une chose, du fait qu’un évènement sans retour possible est intervenu. Généralement, on parle de deuil concernant une relation avec une personne décédée, mais cela peut également être le cas avec une personne vivante.
Selon le modèle conventionnel, le deuil se passe en 5 étapes :
- Le déni
- La colère
- Le marchandage
- La dépression
- L’acceptation
En ce qui me concerne, je vis en ce moment une expérience de deuil avec une personne vivante, dont ma relation vis-à-vis d’elle se trouve définitivement changée. Bien que nous ayons eu de longues discussions suite à la possibilité de ce changement, et qu’elle a obtenu mon soutien dans ses démarches, une partie de moi n’accepte pas la nouvelle relation.
Je ne suis pas dans le déni, car j’ai pleinement conscience des circonstances qui ont amené à cela. Je ne suis pas non plus dans la colère car elle a eu mon approbation. Je me sens dans le marchandage, à savoir par quoi je vais compenser ce que j’ai perdu, et dont je suis majoritairement fautif. Le hic c’est que ma conscience m’empêche de mettre en place certaines démarches permettant de me libérer de ce poids. Et la dépression me guette si je n’entâme pas quelque chose rapidement.
Comme on peut le constater, faire le deuil vis-à-vis d’une personne vivante est plus complexe qu’avec une personne décédée. La raison majeure étant que la personne vivante peut amener à d’autres changements de relation, et donc d’autres travaux de deuil.
Mon plus gros risque dans cette histoire est de perdre définitivement cette personne. A contrario, ces démarches peuvent nous rapprocher. Mais la route est chaotique pour nous deux, et l’on se rend bien compte dans ces moments-là que la distance entre la compréhension et l’acceptation peut être très grande.
Ainsi, par cet écrit, je fais mon travail d’acceptation. Je reste volontairement vague sur certains points afin de pouvoir projeter dans ces imprécisions déffiérentes situations auxquelles moi ou quiconque peut se retrouver confronter avec un proche toujours en vie. Je tiens à cette personne plus qu’à quiconque sur cette planète, et je ne peux qu’approuver tout ce qui pourra la rendre heureuse, ou que je ne la rendrai plus malheureuse.