Pour qui est fait le monde ?
Nombreuses croyances parlent de la place de chacun dans le monde. Ces croyances ne pensaient probablement pas à l’occidentalisation et à son appropriation des espaces. Car aujourd’hui, chaque cm² de notre monde appartient à quelqu’un, et bien que l’on ait multiplié la surface par les étages et les souterrains, il n’en reste pas moins qu’il y a beaucoup de personnes qui ne possèdent rien.
La Terre a une surface de 510 millions de km², ce qui fait environ 7 ha par personne. Malgré cela, nous sommes une majorité à devoir nous adapter à vivre selon les règles et principes régissant la zone que nous foulons. Règles émises en partie par la Nature (respect des plantes et des animaux) mais aussi et surtout par les propriétaires, ou ceux qui possèdent les droits d’exploitation.
Pour une majorité d’entre nous, nous possédons un droit d’usage sous contrat. Ce contrat peut être rompu à tout instant, au détriment de tout ce qui nous lie à lui : obligations familiales, abri, nourriture… Cet armada de conséquences transforme notre pensée au point de virer entre psychose (l’adaptation à un mode de vie inadéquat) et la névrose (le rêve d’un idéal inexistant).
On peut ainsi déduire que seule notre cage à lapin faisant office de résidence est la partie du monde qui nous est réservée, elle-même sous conditions non naturelles (paye du loyer, promiscuité, vie en communauté…). En France, il est illégal de construire sa maison de ses propres mains sur un terrain neutre, car il n’existe plus de terrains neutres à proprement parler, et toute construction habitée est assujettie à des taxes foncières.
Nous pourrions résumer notre devise, pour les non-propriétaires, par :
LIBERTE : choix entre toutes les obligations que nous imposent les propriétaires
EGALITE : tout le monde doit payer un droit d’usage
FRATERNITE : concept qui unit ceux qui sont en difficulté