Ma vision de l’Internet du futur
Internet existe depuis 1971, et son essor mondial a fait d’un outil de communication une brocante où les marchands s’entretueraient pour gagner une place dans Google… Voici comment je repenserai Internet avec les connaissances et technologies actuelles.
Économie d’énergie
C’est un point négligé d’Internet : sa consommation d’énergie. En ne tenant compte que des serveurs de stockage et de l’infrastructure, même si tout le monde éteint ses PC et smartphones, on arrive à 795 TW, soit 8% de la consommation électrique mondiale ! Comptez le double en rajoutant les appareils des utilisateurs !!!
Abolition de la concurrence
Le principe de concurrence n’est plus justifié dans un marché à l’échelle mondiale :
- il n’y a plus de restriction géographique du marché
- passer par des revendeurs n’est plus intéressant pour les fournisseurs, qui peuvent revoir leurs marges à la hausse en Direct-to-Customer
La concurrence ne touche pas que le monde du commerce : celui de l’information est tout autant touché, et rechercher des paroles d’une chanson ne devrait pas renvoyer 15 millions de résultats… La concurrence éditorialiste, où peuvent se confronter différentes opinions ou solutions peut faire l’objet d’une synthétisation.
Ainsi, l’économie liée à Internet peut prendre de nouvelles voies, grâce à une personnalisation vraiment accrue du lien Internet-internaute.
IA + Cloud
Nous disposons aujourd’hui de 2 technologies qui permettent de concrètement repenser Internet : l’IA et le Cloud.
Le Cloud s’assure du stockage des données, repensé pour permettre à une multitude d’IA de stocker les analyses.
Imaginez les retombées :
- l’information n’a besoin que d’être une seule fois en ligne, qu’il s’agisse de texte, de musique, de vidéo, de photo…
- les IA peuvent assurer les traductions
- les IA peuvent synthétiser les forums de discussion et reformuler les textes, et ainsi déceler plus efficacement les plagiats
Au final, on peut contenir tout Internet dans un seul data-center, au lieu des 8 millions actuellement.
Quant à la question de l’énergie nécessaire pour l’analyse des données et leur reformulation/synthèse, elle semblera négligeable aux yeux de la consommation actuelle…
La place des blogs
Bien sûr, tout ce qui touche à la publication personnelle restera, car il s’agit de publications uniques et personnelles.
Les blogs pourront évoluer pour contenir plus que du texte, du son ou des images, comme notre gestuelle, nos émotions…
A quoi cela ressemblera ?
Il y a deux manières de représenter cet Internet :
- par une vue graphique, un mix entre les moteurs de recherche et notre Wikipédia actuels
- par les interfaces vocales, comme Alexa ou Google Home, reliées à nos dispositifs de communication uni- (TV, radio) ou bi-latérale (PC, téléphone)
La peur de l’IA ?
Évidemment, les craintes liées à une généralisation des IA sont grandissantes, car les spéculations des auteurs de science-fiction prennent de plus en plus de réalité :
- multiplication des fausses infos
- sophistication des méthodes de piratage
- mise à mal des systèmes d’authentification
Il est surtout important d’éduquer les IA avant de les lâcher dans la nature, sinon on obtient des néonazis anti-féministes en puissance ! Les internautes, sous couvert du jeu et de l’effet de masse, peuvent faire plus de mal que de bien, et le maintien de l’anonymat pourrait, dans ce sens, être remis en question.
Les remises en question de notre humanité
- notre besoin d’anonymat, voire notre quête identitaire
- notre besoin d’appartenance communautaire
- notre déresponsabilisation quant aux conséquences de nos actes
- la nécessité du profit pour vivre
- la comparaison et la compétition à outrance
- l’externalisation du bonheur et sa compensation par la consommation