Mouvements solidaires en période de conflit
On voit de plus en plus de personnes manifestant, de façon plus ou moins pacifiste, contre des horreurs perprétrées dans le monde : conflit israëlo-palestinien, attentat contre Charlie Hebdo… Bien que je trouve la démarche louable, elle reste néanmoins inutile, et ce pour les raisons suivantes.
Dans le cas des manifestations à propos du conflit israëlo-palestinien, étant donné qu’il s’agit de 2 peuples en guerre, les manifestants soutiennent un des deux camps (juifs ou palestiniens), et sont capables de recrééer un conflit au lieu de s’unir. Combien de fois des manfestations pro-palestiniennens ont fini en pugilat avec les forces de l’ordre, si ça c’est pas un appel à la paix, je ne m’y connais pas.
D’une manière générale, on parle de terrorisme, et pas de bisounours. Etant donné que la ligne directrice du terrorisme est une conviction inébranlable envers un idéal égocentrique, tout ce qui touche de près ou de loin à la condition humaine passe au 26° plan.
Si j’étais un terroriste, je ferais un mini-attentat pour attiser les foules et je profiterai des rassemblements pour tuer le plus d’infidèles possible. Cela me semble logique. Et là peut-être que la population comprendrait qu’il n’y a aucune compassion à avoir, ni aucun espoir de rémission.
La vrai question est : qu’est-ce qui pousse à l’extrémisme ?
On peut voir plusieurs raisons, à commencer par la rancune. Dans les pays arabes, la Sharia, texte politique dérivé du Coran, donne des droits interdits par la religion, comme celle de tuer son ennemi ou de battre sa femme. Que la mort de l’ennemi au nom d’Allah permettrait d’accéder au paradis entouré de 70 vierges… C’est évident que, pris au pied de la lettre, c’est alléchant. Vous ajoutez à cela les tensions avec les pays occidentaux sur les monopoles pétroliers ou le conflit nucléaire, et plein d’autres choses, et vous passez de la guerre froide aux kamikazes.
Le nombre croissant de français s’enrôlant dans les forces jihadistes serait plus à voir comme un ras-le-bol envers le fonctionnement gouvernemental, ou un moyen de donner un sens à sa mort si on n’a pas le courage de se suicider. « Que ta mort serve Dieu ». Soit dit en passant, la plupart des guerres menées par la France au Moyen-Age avaient un arrière-goût de similitude… On retrouve le contexte de propagande jihadiste :
- des personnes à l’éducation limitée
- une culture religieuse très ancrée
- un moyen de donner un sens à sa vie (ou à sa mort, c’est selon)
- la promesse du paradis et le pardon des pêchés
Si on rajoute à cela une haine viscérale contre les pouvoirs administratifs occidentaux, on obtient un cocktail détonnant bien plus efficace qu’une armée. Car, dans une armée, le but premier du soldat n’est pas de mourir (on fera exception de la Guerre du Vietnam), alors que celui d’un extrémiste, si.
Ainsi, comment agir face à des personnes dénuées d’humanité ? Certainement pas avec de l’humanité. Plusieurs réalisateurs de films se sont penchés sur le problème, notamment avec No Limit (2010), Homeland (2011), Opération Espadon (2001), Couvre-feu (1998), et d’aucun ne trouve la solution. D’autant plus que la plupart des personnes sont arrêtées une fois les faits commis, même s’il s’agit de faits retardés (bombe avec minuteur), et qu’aucun antécédent connu ne les prédispose à agir de la sorte.
Bref, on est dans une belle merde. Continuons à ne nous soutenir que dans les moments de détresse, et à nous ignorer ou nous laisser guider par nos préjugés le reste du temps. Continuons de croire que la prière peut réellement changer le monde, quand on sait tout ce qui devrait être nettoyé chez soi. Assez de faux-culs et d’apparence ! Le monde va suffisamment mal pour que chacun n’ait pas à rejeter le tort sur autrui. Et bien que l’on ne peut que déplorer les conflits de toutes formes, ils ont un impact sur l’économie mondiale non négligeable, notamment militaire, armement, réseaux parallèles, pharmaceutiques, et en cela de nombreux lobbyistes ne souhaitent pas les voir s’éteindre.
Il y enaurait tant à dire, et j’en ai déjà dit beaucoup. Je suis désolé (à prendre dans le sens de désolation) du monde dans lequel je vis, et qui ne sert les intérêts que d’une minorité. Et en cela, la majorité que nous sommes ne serajamis entendue ni écoutée.